Ecole active : Bien bouger

La santé et l’activité physique sont des sujets qui échappent de plus en plus aux jeunes. Les constats sont inquiétants et les risques épidémiologiques sont à prendre au sérieux. Il est urgent de trouver des moyens pratiques pour sensibiliser les jeunes à ces questions, afin de lutter contre la sédentarité et rendre un maximum de jeunes acteurs dans la construction de leur santé. Les bénéfices de l’activité physique dans les campagnes de sensibilisation sont sous-exploités et les représentations des jeunes sur la santé et l’activité physique sont peu connues. Malgré une offre de loisirs sportifs conséquente (périscolaire et associative), les résultats des enquêtes sanitaires démontrent que moins de la moitié des jeunes Français atteignent le niveau d’activité physique défini par l’Organisation Mondiale de la Santé, à savoir au moins une heure par jour à intensité modérée. Il est essentiel de mettre en œuvre des activités et des programmes valorisant leurs bienfaits chez les jeunes.

En France, chez les 11-14 ans, 12 % des enfants respectent les 60 minutes d’activité physique quotidienne préconisées par les autorités sanitaires. La tendance actuelle est plutôt de passer les temps de loisirs devant la télévision, la tablette ou les jeux-vidéos. Pourtant, bouger dès l’enfance permet de se constituer un « capital santé », qui permettra d’éviter plus tard le surpoids, l’augmentation de la pression artérielle, de la glycémie et du cholestérol. Et les acquis cardiovasculaires se font jusqu’à 18 ou 20 ans. Cette diminution régulière de l’activité physique chez les jeunes de 9 à 16 ans risque d’avoir des conséquences graves sur la santé cardio-vasculaire des nouvelles générations : on constate une augmentation de l’inactivité physique et du temps passé assis dans le mode de vie actuel des enfants et des adolescents. Cela participe grandement à la progression inquiétante du surpoids et de l’obésité qui touchent les jeunes. Ce surpoids associé à la sédentarité explique aussi la réduction de leurs capacités physiques. Cette évolution a également un impact sur les comportements sociaux et psychologiques.