Changement de regard sur le handicap

Le terme « handicapé » est aujourd’hui jugé stigmatisant, car il réduit un individu à sa maladie ou sa déficience sans prendre en compte la situation et le contexte, ni les capacités et les ressources de la personne. Le terme « handicapé » s’utilise toujours, à condition qu’il soit associé à une action ou à une situation spécifique. Le handicap se rapporte donc à une situation, c’est pour cela que l’on parle de situation de handicap. On parlera désormais de déficience pour parler de l’altération ou de l’endommagement d’une ou plusieurs fonctions du corps, qu’elle soit temporaire ou permanente (ce que l’on appelait avant le « handicap »). La déficience entraîne une incapacité (l’impossibilité de faire quelque chose), qui va elle-même entraîner une situation de handicap dans un contexte précis. Il s’avère donc primordial d’être inclusif avec les personnes en situation de handicap.

Deux moyens essentiels sont les compensations et les comportements inclusifs. Les compensations sont les adaptations de la société aux personnes en situation de handicap. Elles viennent limiter le(s) désavantage(s) occasionné(s) par leur(s) déficience(s) dans une situation donnée. Ces compensations permettent de rendre les personnes en situation de handicap plus autonomes en répondant à leurs besoins spécifiques, et donc de mieux les inclure dans la société. Les comportements inclusifs sont les attitudes et les actes qui permettent aux personnes en situation de handicap de se sentir incluses dans la société. Ces comportements vont favoriser l’autonomie des personnes en situation de handicap : il est souvent mieux « d'aider à faire » plutôt que de « faire à la place ». De manière générale, avoir un comportement inclusif, c’est aussi s’adapter aux besoins de la personne.