Aller au contenu principal

PLAY auprès des rapatriés burundais

Mercredi 5 octobre 2016
#Burundi
#Inclusion

Depuis avril 2015, PLAY International est présent dans 4 Villages Ruraux Intégrés (VRI) au sud du Burundi. Les VRI sont des villages, souvent situés dans des zones reculées, créés spécialement pour accueillir des populations rapatriées. Tensions entre les populations, scolarisation faible, malnutrition, absence d’activité économique… les VRI concentrent de nombreuses difficultés. Dans ce contexte, PLAY International agit pour améliorer la situation de ces populations, notamment auprès des jeunes.

 

burundi

 

La difficile (ré)intégration des rapatriés

Théâtre dramatique de conflits ethniques dans les années 70, puis dans les années 90, le Burundi a connu des déplacements massifs de population. En 2000, les Burundais constituaient l’une des plus importantes populations réfugiées au monde, selon le HCR. La plupart ont rejoint un pays voisin, la Tanzanie. Aujourd’hui, alors que la Tanzanie a fermé la plupart de ses camps de réfugiés, les Burundais sont rapatriés et sont accueillis dans les VRI mis en place par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

 

Mais ce retour au pays génère des problèmes d'intégration. Les populations locales proches des VRI voient d’un mauvais œil cet afflux de rapatriés, dont certains sont nés en Tanzanie et n’ont jamais foulé le sol du Burundi. La langue est aussi une barrière supplémentaire. Si en Tanzanie on parle le swahili ou l’anglais, au Burundi c’est le kirundi ou le français qui sont utilisés. Enfin, les difficultés liées au manque d’eau et de terre cultivable alimentent ce climat de tension.

 

"Tous unis par le sport"

Engagé depuis un an et demi dans les VRI, PLAY International a permis d’améliorer la cohabitation entre les populations rapatriées et les populations locales. Accompagnés par l’équipe de l’ONG, des animateurs et des leaders ont été formés à la mise en place d’activités socio-sportives. Centrées sur des thématiques comme l’hygiène, la scolarisation ou le genre, ces activités améliorent le vivre-ensemble tout en transmettant des messages éducatifs. Faress, un des leaders, a d’ailleurs précisé: « On jouait au football seulement chez nous, les voisins chez eux. Pas de filles, pas de petits enfants. Mais aujourd’hui, filles et garçons, ceux des VRI et les voisins, nous sommes tous unis par le sport».

En tout, ce sont 24 animateurs qui ont été formés et environ 11 000 enfants ou jeunes ados et leurs familles qui ont bénéficié de ce projet.

 

Découvrez la vidéo de l’action conjointe de PLAY International et Bibliothèque Sans Frontières dans le VRI de Musenyi, tournée par le PNUD.